Forma parte del conjunto de
música imprescriptible que para su perduración tiene la fortuna de
habitar una secuencia fílmica. Y más.
Une jeunne fillette cantada por las hijas del violagambista Saint Colombe en Tous les Matins du Monde. La versión de Jordi Savall confía la maravilla al sortilegio de las voces puras.
La sonrisa de la hija mayor bordea un texto cuya contigüidad con el propio destino se ignora.
Une jeune fillette
de noble coeur,
Plaisante et joliette
de grand' valeur,
Outre son gre on l'a rendu' nonnette
Cela point ne luy haicte
dont vit en grand' douleur.
Un soir apres complie
seulette estoit,
En grand melancolie
se tourmentoit,
Disant ainsi, douce Vierge Marie
Abregez moy la vie,
puisque mourir je doy.
Mon pauvre coeur souspire
Incessament
Aussi ma mort désire
Journellement.
Qu'à mes parens ne puis m'aider n'escrire,
Ma beautée fort empire,
Je vis en grand tourment.
Que ne m'a t’on donée
A mon loyal amy,
Qui tant m'a désirée
Aussi l'ay-je moy luy,
Toute la nuit, m'y tiendroit embrassée
Me disant sa pensée
Et moy la mienne a luy.
A Dieu vous dy mon père,
Ma mère e mes parens,
Qui m'avez voulu faire
Nonnette en ce couvent
Ou il n'y a point de resjouissance,
Je vis en desplaisance
Je n'attens que la mort.
La mort est fort cruelle
A endurer
Combien qu'il faut par elle
Trestous passer
Encor'est plus le grand mal que j'endure,
Et la peine plus dure.
Qu'il me faut supporter.
A Dieu vous dy les filles
De mon pays
Puis qu'en cett' abbaye
Me faut mourir
En attendant de mon Dieu la sentence,
Je vy en esperance
D'en avoir reconfort.
* * *
La niña consagrada a la muerte, suspendida del lazo de un zapato.
Pero esa melodía popular de origen mestizo e incierto, esa que las niñas de Saint Colombe cantan, se conoce como La Monica (monacha: monja). Música itinerante entre el Renacimiento y el Barroco que va siendo rebautizada de acuerdo a los textos que la acompañan.
La Monica
Madre non mi far monaca
che non mi voglio far;
Non mi tagliar la tonaca
che no la vuo’ portar.
Tutt’il dì in coro
al vespr’et alla messa,
e la madr’abadessa
non fa se non gridar,
Che possela creppar.
"Ma
belle si ton ame" es un Air de Cour que emplea la
melodía de La Monica con pequeñas variaciones y la integra a un poema de
Gilles Durant de la Bergerie (1550 / 1605)
Ma
belle si ton ame
Ma belle si ton ame
Se sent or’ allumer
De ceste douce flame
Qui nous force d’aymer,
Allons contans,
Allons sur la verdure,
Allons tandis que dure
Nostre jeune printemps.
Du soleil la lumiere
Sur le soir se desteint,
Puis l’aube premiere
Elle reprend son teint.
Mais nostre jour,
Quant une foys il tombe,
Demeure soub la tombe,
Y faisant long séjour.
Çà, finette affinée,
Çà, rompons le destin,
Qui clot nostre journée
Souvent des le matin.
Allons contans,
Allons sur la verdure,
Allons, tandis que dure
Nostre jeune printemps.
Francesco Turini (Praga, 1595 - Brescia, 1656), Moviment sopra La Monica.
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